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le blog de christian lehmann qui c'est le monsieur? christian lehmann médecin généraliste depuis 28 ans, romancier, christian lehmann est notamment l’auteur du best-seller no pasaran le jeu ( ecole des loisirs) , de la folie kennaway (rivages noir), une éducation anglaise (l'olivier) et patients si vous saviez (robert laffont) ainsi que les fossoyeurs...notre santé les intéresse ( privé-michel lafon). www.christianlehmann.fr il fut en 2007 l'un des initiateurs de l'appel contre les franchises sur les soins. en 2012, il publie chez casterman ( avril ) le premier tome de l'adaptation en bande dessinée de "no pasaran, le jeu", et à l'ecole des loisirs ( octobre) "no pasaran, endgame", la conclusion de la trilogie. d'après nos sources, conscient que le ridicule peut tuer, il préfèrerait se tirer une balle dans le testicule gauche plutôt qu'être nommé chevalier des arts et des lettres par frédéric mitterrand sous le règne de nicolas sarkozy. newsletter s'inscrire se désinscrire décembre 2018 d l m m j v s 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 eux aussi atoute de la médecine générale, seulement de la médecine générale le blog de borée le carnet de julien bezolles nouveau : mon site officiel plume de presse rezo.net vive le feu notes récentes obligation vaccinale: un pari orwellien "un minimum de dignité, est-ce trop demander... lettre ouverte aux députés contre le projet... richard ferrand. tranquille le gland longtemps, les nazis ont eu mauvaise presse mr p. « du passé faisons table rase » : mélenchon et... un mois de lectures, dans le désordre... benoit hamon: last apparatchik standing "on va tous mourir": comment la com a tué la... archives lun. 01 oct. - dim. 07 oct. lun. 19 févr. - dim. 25 févr. lun. 16 oct. - dim. 22 oct. lun. 29 mai - dim. 04 juin lun. 01 mai - dim. 07 mai lun. 24 avril - dim. 30 avril lun. 03 avril - dim. 09 avril lun. 06 févr. - dim. 12 févr. lun. 23 janv. - dim. 29 janv. lun. 09 janv. - dim. 15 janv. toutes les archives 06/10/2018 obligation vaccinale: un pari orwellien la ministre de la santé agnès buzyn a donné jeudi 25 janvier 2018 un délai de trois mois aux parents pour réaliser les 11 vaccins désormais obligatoires de leur enfant. une obligation visant à pallier le manque de confiance dans ce geste indispensable mais qui risque de produire l’effet inverse. en décembre 2017, je reçois dans mon cabinet médical ce père de famille, que je connais de longue date, et qui, m’amenant sa fille pour une angine, me déclare : « de toute façon, moi, les onze vaccins obligatoires pour elle, c’est niet. je refuse. » je ne rappelle pas que l’obligation ne s’adresse qu’aux enfants à naître après le 1 er janvier 2018. j’ouvre le carnet de santé, et je compte… — diphtérie coqueluche tétanos polio haemophilus rougeole oreillons rubéole tuberculose hépatite b pneumocoque méningocoque… votre fille a douze vaccins. il me regarde, fronçant les sourcils, puis : — ah bon ? mais alors pourquoi on fait tout ce foin ? excellente question « pour chaque problème complexe , expliquait l’humoriste américain h. l. mencken, il existe une solution simple, évidente, et fausse ». l’obligation vaccinale est la dernière en date de ces « solutions » technocratiques déconnectées du réel, et un petit retour sur les conditions de sa mise en œuvre est nécessaire. en janvier 2016, marisol touraine lançait l’idée d’une concertation nationale citoyenne sur les vaccins, dont l’objectif affiché était de « rétablir la confiance des français dans la vaccination ». jurys citoyens et auditions se succèdent, sous la houlette du professeur alain fischer. en décembre 2016, celui-ci convoque une conférence de presse, et annonce que des vaccins hier encore recommandés mais non obligatoires deviendront gratuits et obligatoires, de manière temporaire : « dans le contexte actuel de perte de confiance et de baisse de la couverture vaccinale, note le comité, il apparaît nécessaire de réaffirmer le bien-fondé de la vaccination. » le ministère de la santé s’empare de ces conclusions, peaufine une loi, subordonnant l’admission en crèche ou à l’école à la réalisation des onze vaccins. de manière temporaire, rappelons-le, avant que, la confiance ayant été rétablie, cette mesure disparaisse d’elle-même. après marisol touraine, agnès buzyn, médecin, nouvelle ministre de la santé, s’appuiera à chaque interview sur cette concertation, sans jamais s’arrêter sur de fâcheux détails : le jury citoyen ne s’est pas prononcé pour ou contre l’obligation, et le jury de professionnels a pris position… en faveur de sa levée, y compris pour les trois vaccins déjà obligatoires antérieurement ! au final, le professeur fischer et son comité d’experts ont tranché, à l’encontre des conclusions des jurys citoyen et professionnel, en fonction de leurs intimes convictions. à compter du 1 er janvier 2018, onze vaccins sont donc obligatoires chez tous les nouveau-nés. pour comprendre comment nous sommes arrivés là, nouveau flash back. printemps 2009. alerte à la grippe « porcine » h1n1 en amérique centrale. des systèmes de santé apparemment débordés, et des cas graves de détresse respiratoire touchant parfois, au-delà des cibles usuelles de la grippe, des patients jeunes en bonne santé, dont certains décèdent. l’oms sonne le branle-bas de combat, les laboratoires pharmaceutiques rivalisent pour élaborer au plus vite un vaccin. le système de santé français se prépare à affronter une crise sanitaire d’ampleur, d’autant que certains experts en cour, au doigt mouillé, extrapolant de manière ascientifique par rapport à de petites cohortes, prédisent des centaines de milliers de morts. mais dès l’automne 2009, les premiers articles décryptant l’épidémie dans l’hémisphère sud relativisent la mortalité du virus. et les laboratoires britanniques, cherchant des volontaires sains pour des essais de vaccins… se rendent compte qu’une partie non négligeable de la population est déjà porteuse d’anticorps, ayant contracté le virus sans s’en rendre compte pendant l’été. mais la machine est lancée, les contrats signés : impossible de revenir en arrière. roselyne bachelot mène la charge, emportant tout sur son passage pour justifier les choix financiers et industriels de son ministère, dont le plus emblématique et le plus ridicule est la commande de millions de vaccins par flacon de dix doses. les français sont sommés de se rendre dans des vaccinodromes pour se faire injecter à la hâte des vaccins fabriqués en masse, en dépit des risques évidents de contamination, leurs médecins généralistes étant considérés « incapables de respecter la chaîne du froid » par leur ministre de tutelle. la survie du pays est en jeu, et le consensus politique est total. tous ensemble contre la pandémie mortelle. les médecins qui, sur internet, tentent de pointer les données rassurantes publiées à l’étranger, l’impraticabilité du dispositif, sont soupçonnés de chercher à discréditer le gouvernement pour pouvoir gagner de l’argent en vaccinant à leur cabinet. après françois chérèque de la cfdt, c’est jean-luc mélenchon qui vient soutenir roselyne bachelot et nicolas sarkozy sur france inter : « eh bien parce que si vous allez dans le centre vous faire vacciner c’est gratuit si vous allez chez votre médecin vous devrez le payer à l’acte avec tous les débordements habituels auxquels ces gens se livrent sur le dos de la sécurité sociale et de la santé publique… il y a une décision qui peut être prise par le pouvoir politique qui est de dire et ben ça vous êtes tous à la corvée, vous êtes tous réquisitionnés et vous serez payés tant par vaccin, ça ça prend cinq minutes à décider. » avant de conclure avec cette forte pensée : « devant les campagnes de santé publique, on fait d’abord la campagne on discute après, pas l’inverse… » au final, le virus h1n1 passera sur le territoire, avec son cortège de rhinopharyngites fébriles, de rhumes, d’états grippaux plus sévères, et quelques cas graves touchant parfois des sujets